Article sur Hunter Tylo 

 

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Elle dit toute la vérité sur ses problèmes de couple, la maladie de sa petite fille et son procès contre Aaron Spelling, le pape des séries.

Hunter Tylo 
"Ce livre est une véritable confession"
Depuis 10 ans, elle illumine de son charme le rôle de Taylor dans "Amour, gloire et beauté". Qui aurait pu deviner les ennuis, voire les malheurs, derrière un si joli visage ? Hunter Tylo vient de publier un livre-témoignage aux Etats-Unis dont elle nous livre les premiers extraits, en exclusivité.


"Making A Miracle" ("susciter un miracle", littéralement), tel est le titre de cette autobiographie publiée en janvier dernier. Pour Hunter Tylo, qui continuait à tourner les épisodes d'"Amour, gloire et beauté", l'accouchement fut des plus difficiles. Deux années lui furent nécessaires pour exorciser et partager ses expériences, douloureuses.
L'actrice y livre, notamment, tous les détails de son procès contre Aaron Spelling en 1998 mais aussi le combat que sa petite fille Katya a mené contre le cancer et la difficile période qu'elle et son mari Michaël ont traversé dans leur couple à une époque. Visiblement, le public était au rendez-vous de ce livre puisque l premier tirage de 250 000 exemplaires de "Making A Miracle" est épuisé et qu'une réimpression est en cours aux Etats-Unis.
L'actrice, devenue écrivain, nous livre ses confidences...

Télé Star: Pourquoi l'écriture de ce livre vous a-t-elle pris autant de temps ?
Hunter Tylo: Il y a plus d'un an, je pensais l'avoir terminé mais l'éditeur m'a demandé d'y ajouter de nombreux détails.
Au départ, il ne devait y avoir qu'un chapitre consacré à Katya. Mais au fil des mois, il y a eu tellement d'évenements et de miracles par rapport à sa maladie, que nous avons décidé d'en ajouter un autre.
Les premiers lecteurs trouvaient aussi que le livre manquait d'illustrations. J'ai ajouté de nombreuses photos personnelles avec mes enfants, mon mari, ma famille...
Ce livre est une véritable confession.
Etiez-vous prête à dire toute la vérité?
Lorsqu'on décide de revenir sur son passé, l'exercice se révèle souvent difficile et périlleurx. Certains chapitres, en les relisant, manquaient d'authenticité.
Souvent, on déforme la réalité pour se rassurer et au fil des ans on est persuadé que les faits se sont bel et bien passés comme ça.
Avec mon mari, nous avons pris le temps de discuter, surtout des chapitres qui évoquent nos difficultés de couple. Aussi, en confrontant nos deux versions, nous avons fini par trouver la vérité.
Nous avons ri, beaucoup pleuré parce que nous avons rémué un passé parfois douloureux, mais l'écriture de ce livre nous a permis de cicatriser certaines blessures. Donc oui, je dis toute la vérité.
En ce qui concerne le procès qui vous a opposé à Aaron Spelling, ses proches ne vous ont-ils pas dissuadée de raconter le procès?
Bien sûr! Quand le procès a pris fin, ils m'ont fait savoir qu'ils ne tenaient plus à ce que j'en parle. Mais dans le livre, lorsque j'évoque cette période grave de mon existence, j'essaie malgré tout de le faire avec humour.
Eux ont pensé agir selon leurs droits et moi, selon les miens. Et si j'ai gagné, c'est parce que la loi aux Etats-Unis est claire, aucune société n'a le droit de licencier une femme parce qu'elle est enceinte.
Je n'ai pas voulu, en racontant cette histoire, faire passer l'équipe de "Melrose Place" pour des méchants et moi pour une victime.
Comment ont réagi vos enfants à la lecture de ce livre, notamment votre fils aîné de 19 ans ?
Avant la sortie du livre, nous avonc participé à de nombreuses discussions en présence de psychologues pour justement les avertir du contenu de ce livre.
Il était important pour Michael et moi de les préparer afin d'éviter qu'ils ne soient choqués par certains moments de notre vie de couple.
Votre existence, comme le prouve, ce livre est un véritable roman. Votre vie est-elle plus sereine aujourd'hui?
Il y a quelques mois mes deux fils ont échappé de peu à un terrible accident de voiture.
Par miracle, ils n'ont subi aucun dommage corporel.
Nous venons surtout de fêter dans la plus grande joie au mois de juin un anniversaire très spéciel: Katya, notre petite fille, est depuis un an guérie de son cancer et aucune autre lésion ne s'est développée.
Propos recueillis par Franck Ragaine 

Son procès contre Aaron Spelling : enceinte mais pas coupable

"Mon procès contre la société Spelling Entertainment débuta le 30 octobre 1997, devant la cour supérieur du comté de Los Angeles, dirigée par le juge Fumiko Wasseman.
Choisir les jurés et autres préliminaires monopolisèrent les dix jours suivants. Le 10 novembre, mon conseiller principal, Nathan Goldberg, présenta notre argumentaire d'ouverture.
Nous accusions Spelling Entertainment de discrimination envers une femme enceinte, de discrimination sexuelle et de rupture abusive de contrat. 
Mes avocats, Alfred, Moroko et Goldberg, réclamaient des dommages punitifs et compensatoires.

"Pendant un bref moment, j'ai pensé me faire avorter"

Dix mois avaient passé depuis la fin de ma collaboration avec Spelling, en avril 1996 (sur la série "Melrose Place", ndlr).
Ma petite fille, Izabella - la cause du conflit - était née un an avant le jour de mon premier témoignage, le 12 novembre.
Et cela faisait un an qu'"Amour, gloire et beauté" m'employait à nouveau dans le cadre d'un contrat à long terme.
Michael et moi étions retournés vivre à Los Angeles de façon permanente.
Chris et Micky étaient inscrits dans des écoles de la ville.
(...) Tandis que je regardais les jurés être sélectionnés un à un, je me demandais à quoi pouvaient penser ces dix femmes et ces deux hommes.
Ils juraient d'être neutres, bien sûr - je l'aurais foit moi-même - mais une volumineuse presse négative à mon propos n'avait cessé d'inonder les médias.
Pensaient-ils, comme eux, que j'étais une actrice ratée décidée à faire cracher son argent à Spelling ? Pour gagner, nous devions réussir à ce que le jury s'identifie à moi, à ce qu'il vive par procuration la discrimination d'une femme enceinte...
(...)- Mme Tylo, pourquoi avez-vous voulu ce procès?
- Pour deux raisons.
- Lesquelles ?
- La première est qu'il y a une loi contre la discrimination des femmes enceintes. Mon histoire m'a donné l'occasion de comprendre pourquoi cette loi existe, pourquoi elle est importante et pourquoi elle doit être respectée. 
La seconde, c'est que toute cette affaire m'a donné le sentiment que ma famille était traînée dans la boue. Pendant un bref moment, j'ai pensé me faire avorter. Je me croyais coupable de ne pas avoir respecté le contrat.
L'avortement pouvait réparer cette faute. J'en ai honte : cet acte va à l'encontre de mes convictions.
J'était très émue. Je me sentais confuse et un peu stupide. Je me mettais à parler d'une voix fausset, mon nez coulait, je transpirais.
J'ai dû lutter pour reprendre le contrôle de moi-même et terminer.
- Parfois, je regarde ma petite fille d'un an. Elle marche. Et je suis si heureuse de ne pas avoir avorté.
Je ne veux plus jamais qu'une femme se retrouve face à ce dilemme. La grossesse est un état temporaire. Ce n'est ni un handicap, ni une faiblesse et ça ne rend pas une femme laide...
Voilà pourquoi j'intente ce procès.
- Vous connaissez le pouvoir d'Aaron Spelling dans le show-business. N'est-ce pas entré en compte lorsque vous avez lancé cette procédure ?
- Si, bien sûr.
- Pourquoi ?
- Il a énormément d'influence. 
Ce procès risque de briser ma carrière. Qui sait ?
Mais je crois qu'il est important de lutter pour le droit des femmes à porter leurs enfants sans pressions, sans menace d'avortement.
C'est plus important que ma carrière."

 

Un grand merci à Emy pour l'article !

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